Au cours des derniers jours, l’actualité environnementale en Afrique de l’Ouest, et particulièrement au Mali, met en lumière l’aggravation de la dégradation des terres, les risques climatiques accrus et l’urgence d’actions coordonnées. Entre prévisions climatiques alarmantes, initiatives de restauration et enjeux de financement, la région se trouve à un tournant décisif pour sa sécurité alimentaire et son développement durable.
Contexte de l’actualité : qui, quoi, où, quand, pourquoi
Les prévisions climatiques pour la saison des pluies 2024 annoncent des précipitations supérieures à la moyenne dans le Sahel, dont le Mali, mais aussi une augmentation des températures pouvant atteindre +1,25°C d’ici 2030 dans certaines zones du pays. Ces tendances s’accompagnent d’une dégradation accélérée des terres : près de 13 % des terres maliennes sont déjà affectées, impactant 1,3 million de personnes en 2024. Face à ces défis, la Banque africaine de développement et d’autres institutions internationales renforcent leurs engagements pour la restauration des écosystèmes et la lutte contre le changement climatique, notamment via l’initiative de la Grande muraille verte et des actions de financement climat.

Ce qu’il faut retenir
- Près de 13 % des terres maliennes sont dégradées, aggravant l’insécurité alimentaire pour 1,3 million de personnes en 2024.
- Les prévisions annoncent des précipitations supérieures à la moyenne pour la saison des pluies 2024 dans le Sahel, mais aussi un risque accru d’inondations et de maladies hydriques.
- La température de l’air au Mali pourrait augmenter de 1,25°C d’ici 2030 dans le nord-ouest du pays.
- « La Terre est en danger, et si nous ne prenons pas des mesures immédiates et décisives, les conséquences seront désastreuses. » (Banque africaine de développement)
- L’initiative de la Grande muraille verte vise à restaurer 100 millions d’hectares de terres et à créer 10 millions d’emplois d’ici 2030 en Afrique de l’Ouest et au Sahel.

Pourquoi c’est important pour le Mali
La dégradation rapide des terres menace directement la sécurité alimentaire, les moyens de subsistance et la stabilité sociale au Mali. L’agriculture, pilier de l’économie malienne, dépend fortement de la qualité des sols et de la disponibilité en eau. Les dynamiques climatiques régionales, associées à une gestion non durable des ressources, aggravent la vulnérabilité du pays face aux crises alimentaires et aux conflits liés à l’accès à la terre et à l’eau. Les initiatives de restauration et de financement climat sont donc cruciales pour renforcer la résilience des communautés et soutenir un développement réellement durable.
Lecture stratégique
L’Afrique de l’Ouest se trouve à la croisée des chemins : la mobilisation des financements climat, la mise en œuvre de politiques de restauration ambitieuses et l’adoption de pratiques agricoles résilientes seront déterminantes pour inverser la tendance. La surveillance accrue des phénomènes extrêmes (inondations, sécheresses) et la coopération régionale, notamment autour du fleuve Niger, seront des leviers essentiels à suivre dans les prochains mois.
Pour aller plus loin
Face à l’urgence climatique et à la dégradation des terres, chaque acteur a un rôle à jouer. Pour en savoir plus, échanger ou agir, contactez-nous à contact@abcomali.com et rejoignez le mouvement pour un Mali plus résilient et durable.