Face à l’urgence climatique, le Mali et l’Afrique de l’Ouest accélèrent la lutte contre la déforestation et la dégradation des terres. L’actualité de la dernière semaine témoigne d’une mobilisation régionale sans précédent, entre campagnes de reboisement, politiques de restauration écologique et stratégies de financement climatique. Tour d’horizon de ce qui impacte les décideurs, les professionnels et toute la société malienne.
Contexte de l’actualité : qui, quoi, où, quand, pourquoi
Le 26 juillet 2025, le gouvernement malien, en présence de son Premier ministre et de la Ministre de l’Environnement, a lancé la 31e campagne nationale de reboisement à Bamako. Cet événement s’inscrit dans une vague régionale de réponses aux défis environnementaux : baisse dramatique de la couverture forestière, pressions sur la fertilité des sols et multiplication des épisodes d’inondations. Parallèlement, nombre de pays ouest-africains adoptent de nouvelles normes environnementales et mettent l’accent sur la restauration des écosystèmes et la mobilisation de la finance climat. #EcoZoom
Ce qu’il faut retenir
- Lancement fin juillet au Mali d’une campagne de reboisement avec plus de 41 millions de plants produits et la restauration de 32,000 hectares, objectif de récupération de 385,156 hectares de terres dégradées.
- Le taux de perte annuelle de forêt au Mali atteint 400,000 hectares, alors que le reboisement ne couvre qu’environ 10,000 hectares par an.
- « L’Afrique ne représente que 4% des émissions mondiales, mais subit de plein fouet les impacts du changement climatique » (discours officiel du Mali à la COP29).
- La FAO, la Banque mondiale et le PNUD soutiennent activement la restauration et la reforestation dans la sous-région, notamment via la Décennie des Nations unies pour la restauration des écosystèmes.
Pourquoi c’est important pour le Mali
Ces actions sont vitales pour l’avenir du Mali : elles répondent à l’érosion de la biodiversité, à la dégradation des ressources hydriques et aux tensions sociales aggravées par la pression sur les moyens de subsistance ruraux. L’agriculture dépend fortement du climat et la restauration des terres dégradées limite l’insécurité alimentaire et réduit les migrations internes. La modernisation de la gestion forestière, la mobilisation des financements climatiques (Fonds Vert, partenariats internationaux) ainsi que la coordination avec la #EcoZoom régionale renforcent la résilience des communautés et l’attractivité pour de nouveaux investissements verts.
Lecture stratégique
La dynamique actuelle révèle une tendance à l’intégration des technologies numériques dans le suivi forestier et la restauration écologique, ainsi qu’une montée en puissance du financement climatique régional. À suivre de près : la structuration de filières économiques basées sur les produits forestiers non ligneux, la décentralisation des fonds climat pour l’adaptation locale et l’accélération des politiques ESG à l’échelle ouest-africaine. Le Mali, grâce à ses atouts et à sa volonté d’innovation, peut saisir ces opportunités pour devenir un pionnier de la résilience climatique en Afrique de l’Ouest.
Pour aller plus loin
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