À quelques jours de la COP28, la question du financement climatique en Afrique revient au cœur des priorités. Dans un appel fort, le président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, a mis en lumière le décalage entre les engagements mondiaux et les réalités africaines. Le continent fait face à des défis environnementaux immenses, mais ne reçoit qu’une infime part du soutien climatique global.
Contexte de l’actualité
Le président de la BAD a exhorté les pays du Nord à respecter leur engagement de fournir 100 milliards USD par an en financement climatique. Il appelle à une nouvelle architecture financière mondiale centrée sur les besoins spécifiques de l’Afrique, soulignant que le continent aura besoin de 2 800 milliards USD d’ici 2030 pour répondre aux objectifs de l’Accord de Paris et renforcer sa résilience climatique.
Ce qu’il faut retenir
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- 2 800 milliards USD : estimation des besoins de l’Afrique d’ici 2030 pour l’adaptation et l’atténuation climatiques.
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- Moins de 3 % du financement climatique mondial est actuellement dirigé vers l’Afrique
- "L’architecture financière climatique mondiale doit être modifiée pour donner la priorité aux besoins de l’Afrique" – Akinwumi Adesina
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Pourquoi c’est important pour le Mali
Le Mali, pays sahélien vulnérable au changement climatique (sécheresse, insécurité alimentaire, dégradation des terres), a un intérêt direct à ce que ces financements soient plus accessibles, mieux répartis, et adaptés aux besoins locaux. Ces ressources pourraient soutenir des projets clés : agriculture résiliente, reforestation, gestion durable de l’eau, transition énergétique, etc.
Lecture stratégique
Le débat sur le financement climatique à la veille de la COP28 montre un glissement vers une demande de justice climatique structurelle. Pour le Mali, cela signifie une opportunité de repositionnement stratégique dans les négociations régionales et internationales. Une veille active sur les annonces à venir s’impose.
